Il y a des fins qui naîssent là où on aurait aimé voir un début,
Des blessures qu'on s'inflige là où il ne devrait y avoir que du bonheur,
Des larmes qui coulent là où seul le sourire devrait être,
Des mots échangés là ou un regard pourrait suffirait.
Je t'ai vu partir sans savoir si tu reviendrais,
Je me suis vu vivre sans savoir si j'allais mourir,
Dans un océan d'incertitudes j'ai appris la confiance,
Ni en toi, ni en nous mais en moi.
J'aurais voulu te dire merci au moment où le jour se levait,
Mais tu avais disparu laissant place à un vidé béant,
Les draps étaient tirés, l'armoire était vide, il n'y avait plus qu'un souvenir,
On s'est quitté sans un mot, et je n'ai jamais su si tu étais revenu.
Le temps a laissé place à un semblant de nausée,
Le genre qui fait encore mal quand on pense qu'on a plus mal,
Les larmes ont creusé sur mes joues des rides de vieillesses avant l'âge,
Laissant mon coeur s'engrener dans une étrange souffrance invisible.
Peut être es tu revenu sur les lieux de notre amour,
Et y a tu trouvé de la fumée encore un peu brulante,
Celle que j'aurais laissé en cessant de croire,
J' en aurais ri si j'avais eu encore le pouvoir de rire.
Et quand parfois du bout des doigts je caresse ton visage,
Je sens en moi cette blessure méconnue, que la vie a creusé,
Celle qui m'a si souvent fais douter, qui m'a si souvent fais peur,
Mais qui un jour m'a donné la force de te dire je t'aime.
Je ne saurais peut être jamais si tu es revenu,
Peut être que jamais on ne me dira si tu m'aimais encore,
Mais si jamais je ne dois savoir ces choses insignifiantes,
Je sais pourtant que pire que l'ignorance peut être l'amour.