Regarder derrière soi et n'y voir que poussière
La lente déchéance de ce dont on a cru si longtemps,
Y laisser une partie de nous, pour ne plus avoir à revenir,
Garder les erreurs intactes, pour ne point les oublier.
Et pourtant un jour quelqun viendra,
Sous la forme d'un ami, d'une oreille attentive,
D'une simplicité à toute épreuve,
Un sourire qu'il fera naître en partageant des mots.
Mais assis en face de nous, il aura ces paroles inoubliables,
Ces contradictions avec ce que l'on a jamais cessé de croire,
Ces vérités présentes, si faciles à détourner,
Ces implacables certitudes qu'il brise en un instant.
Et lorsque de nouveau on regarde derrière,
C'est un mélange d'images qui se heurte à nos yeux,
Plus rien n'est à sa place, comme si l'on ne savait rien,
N'a ton pas cessé de croire en ce qui était vrai ?
Soudain c'est une question qu'il posera discrètement: Pourquoi.
Sait-on seulement la raison qui nous pousse à croire en des choses fausses?
Pourquoi se conforter dans un mensonge, et y prendre place,
Se créer une attitude afin d'être, persuadé que personne ne nous voit.
J'ai agrémenté cette partie de moi que tu aimais,
Afin de ne pas être en retrait vis à vis de toi ,
Mais ce que je n'avais pas vu, c'est que l'extrême est si proche de nous,
Et qu'a trop vouloir exister, j'ai cessé de l'être auprès de toi.
Et voila qu'aujourd'hui, il me met ces choses en face des yeux,
Cette différence entre nous qui me gênait n'existait pas pour les gens,
N'était- elle seulement que dans ma tête ?
Un juste retour des choses peut être...