Une rose, une épine, la passionnée, la douloureuse,
Ignorance ignorée d' une souffrance issuflée,
Tel peut être la piqure de l'abeille en folie,
Qui buttinant chaque parcelle de mon âme, l'a rendu vide.
Oser regarder cette blessure, cette brulure,
Qui encore bouillonante, ne cesse de renaître de ces cendres,
Celle là même que l'on aimé, que l'on a chéri, que l'on a pardonné,
Et pour qui jamais on ne cessera de pleurer.
Je suis écorchée vive de mon âme, écorchée de mon corps,
L'espace d'un soupir pour reformer une plaie oubliée,
Regarder ce sang couler doucement dans les lymbes de mon coeur,
Et si ces larmes rougeatres sur mes joues n'en étaient plus ?
C'est la vie qui m'a rendu si insensible à cette douleur,
Celle qu'une lame rend tendrement sur la chaleur d'une peau,
Brisant à tout jamais ce qui'l restait encore de moi,
Ce spectre souriant, riant dans la lumière du soleil.
Ma vie est une rature sur un joli cahier neuf,
Moi je ne suis qu'une écorchure encore un peu saignante,
Avec cette faim de vivre qui se relève chaque jour de moi,
Me donnant la force de continuer à marcher.