Une campagne vide, l'horizon à perte de vue,
Un ciel grondant, grisonant malgré la nuit,
Le vent se lève, doucement puis de plus en plus fort,
Défiant toutes les lois de la nature et des hommes.
Un spectacle vivifiant, impressionnant par sa grandeur,
Une route en plein milieu, qui semble s'être égarée,
Distinctement les nuages avancent de part et d'autre du ciel,
Se regroupant en un centre effrayant, telle une tornade qui se prépare.
Les zébrures se multiplient, le ciel s'éclaire instantanément,
Un premier éclair tombe à ma droite, un second à ma gauche,
Et c'est tout un défilé qui nous encercle comme si nous n'étions que des pantins,
Livrés au monstre le plus grandiose que la nature est créée.
Je sais que cela tu aurais voulu le voir, l'admirer, le photographier.
Chaque déchirure m'hypnotisais, me laissais frissonnante,
Cette tempête elle était pour toi, pour ton souvenir,
Pour que tu puisses en profiter de chaque parcelle sans jamais oublier.
Grace à elle, on ne devient plus qu'un spectre vivant,
Et j'aurais aimé que tu puisses participer avec moi à cela,
Peut être étais ce toi le créateur de ce spectacle,
Comme une sorte d'adieu que tu m'aurais inventé, tu en serais bien capable.